Bonsoir à tous,

Je n’ai pas été particulièrement actif ces derniers temps, en tout cas pour ce qui concerne la T.R.A.F. La vie m’a un peu rattrapé et je dois dire que ce n’est pas forcément pour me plaire car, si elle sait délivrer son lot de joies, il faut se souvenir qu’elle est semée d’embûches. Mais passons. Tout cela pour dire que j’ai presque un mois de retard sur la présente nouvelle. En effet, après nous avoir régalé d’un patch pour Samurai Shodown RPG, Le Noble Bahamut nous revient en fanfare avec la traduction de Panzer Dragoon Saga, un RPG développé par Team Andromeda et édité par SEGA sur Saturn. D’ailleurs, je lui ouvre une nouvelle section, rien que pour cela, en espérant que d’autres suivront *clin d’œil appuyé à qui-je-sais*… *gros coup d’pied aux fesses à qui-je-sais*. Pas de ROMhack de folie à base de DTE graphiques sur ce coup-là puisqu’il est parti de la version officiellement sortie en anglais. Un travail on ne peut plus classique mais qui, compte tenu de la taille du jeu, lui a tout de même valu plusieurs heures de dur labeur.

 

n1380_1

Ce RPG appartient à la série des Panzer Dragoon qui sont au départ des shoot’em up. L’histoire se déroule après Panzer Dragoon Zwei dans un univers que l’on peut qualifier de post-apocalyptique. Le monde des humains est contrôlé par l’Empire qui tire sa puissance de la technologie des Anciens, une population presque mythique qui régnait sur la planète il y a quelques milliers d’années avant qu’elle ne disparaisse, victime de ses propres avancées et des guerres dévastatrices que ces technologies pouvaient engendrer. Des ruines de cette civilisation sont nées de créatures mutantes hostiles et belliqueuses. Les humains se réunirent en faction et l’une d’entre elles finit par redécouvrir quelques-unes de ces technologies oubliées. Son usage leur permit de repousser, voire d’exterminer ces créatures, faisant espérer aux humains de meilleurs lendemains. Cette faction a peu à peu pris de l’importance, gangrénée par la soif de pouvoir. Il s’agit de l’Empire. Il est aujourd’hui craint de tous et a décidé d’étendre son territoire en écrasant les nations voisines à l’aide des armes des Anciens. Mais ces nations ont également mis la main sur ces technologies via des fouilles ou découvertes fortuites. Afin d’intensifier sa puissance et retrouver davantage d’éléments perdus par les Anciens, l’Empire a créé une cellule spécialisée dans l’archéologie.

 

n1380_7

Vous incarnez Edge, un jeune homme qui travaille sur le site d’excavation n°4. Alors qu’il se pose des questions sur le bien-fondé des motivations de l’Empire, le site est soudainement mis en alerte après la découverte d’une créature mutante particulièrement dangereuse qui cause la mort de plusieurs personnes, dont la plupart des membres de la milice spéciale envoyée pour surveiller le site. Alors qu’Edge combat cette créature et qu’il arrive à la repousse in extremis, il découvre une jeune femme emmurée qui semble endormie. Les agents de l’Empire arrivés sur place en renfort se mettent soudainement à abattre les derniers survivants dans le but de les faire taire quant à leur découverte car ces agents fomentent en réalité une rébellion à l’encontre de l’Empire afin de s’en approprier le pouvoir… La capitale en fait d’ailleurs rapidement les frais… Edge reçoit également une balle qui le fait sombrer dans les abysses de la montagne mais le destin lui réserve un tout autre projet que la mort… Il se réveille au fond d’un lac, visiblement sans aucune blessure. Après être sorti de l’eau et avoir effectué quelques pas dans les méandres du sous-sol du site n°4, il tombe nez à nez avec un groupe de créatures mutantes, semblables à celle qu’il a combattue auparavant. Alors qu’il est sur le point de subir une violente attaque, il est soudainement sauvé par un puissant dragon qui semble pouvoir communiquer avec lui par télépathie… On peut qualifier le prologue de classique (environ 15 minutes, tout de même), basé sur des mythes tels qu’Ys, Mu ou l’Atlantide utilisés de manière récurrente dans les jeux vidéo. Il est toutefois bien ficelé et laisse envisager une histoire épique, sans compter qu’il tient sur quatre CD, soit plusieurs heures de jeu. Et, de l’avis de nombreux joueurs, il s’agit là du meilleur RPG que la Saturn ait produit (en y ajoutant un peu de mauvaise foi, il est parfois qualifié de meilleur RPG de l’ère des consoles 32 bits).

 

n1380_3

Le gameplay consiste en des phases assez classiques d’exploration libre, à pied ou à vol de dragon, de scènes cinématiques et de phases de combat. Les phases d’exploration utilisent notamment un curseur qui permet de repérer et d’interagir avec les éléments du décor. Le vol à dos de dragon possède également quelques spécificités : il peut être fait usage d’une sorte de laser, qui évolue au fil du temps, destiné à briser certains objets dans le but de découvrir certains trésors, sachant que certains de ces objets sont plus résistants que d’autres, ce qui promet des missions d’exploration assez longues avec quelques allers-retours. Les scènes cinématiques sont conçues (graphismes et animations précalculées, non interactives) et utilisées (moments importants du scénario) de la même manière que celles de Final Fantasy VII sur PlayStation (oui, je cite le point de référence le plus commun). Les combats sont générés de manière aléatoire, de manière classique, mais leur fréquence est dépendante du niveau de votre joueur (il est même indiqué si vous possédez un objet spécial). Le positionnement des combattants est important car l’angle d’attaque influence la quantité de dommages que l’on peut infliger… ou recevoir. Le dragon peut faire usage d’attaque ou de capacité spéciales nommées Berserk, si ses trois jauges d’action (qui se régénèrent en temps réel) et sa jauge de Point de Berserk (PB – qui ne se régénère qu’avec des objets, aptitudes spéciales ou un peu de repos) sont suffisamment remplies. Mais ce n’est pas tout : votre dragon a également la capacité de se transformer (les amateurs des Breath of Fire devraient apprécier), lui permettant ainsi d’accroître une ou plusieurs de ses qualités. On ajoute à cela des graphismes et des musiques de qualité pour finalement obtenir un grand moment vidéoludique dont on se lasse peu.

 

  Intro du jeu (US)

Il subsiste certainement quelques erreurs, bugs et autres joyeusetés inhérentes au travail de ROMhacking/traduction. Je vous invite à nous en faire part sur les forums communs. Sachez toutefois que Le Noble Bahamut a pris quelques vacances et sera indisponible durant un certain temps (LNB dixit, je n’invente rien). En attendant, Hiei- a terminé d’insérer la traduction de notre ami dans la ROM d’Arabian Nights – Sabaku no Seirei ō grâce aux outils de Lost Templar à qui l’on doit la récente localisation anglaise (Meradrin n’ayant malheureusement pas eu le temps de terminer ses propres outils). Il reste bien entendu les phases de bêta-test et de correction nécessaires à la sortie d’un patch de qualité. D’ici là, vous avez de quoi faire. Et avant de vous jeter sur le patch en cliquant à tout va pour l’appliquer sur votre jeu, je vous recommande vivement de lire les instructions vous permettant d’utiliser le patcheur délicatement réalisé par l’ami Lyan. Amusez-vous bien ! (Source : Ti dragon TRAF)

Le patch est disponible dans la section Traductions d’Emufrance.

Site Officiel