
Toutes les consoles de jeux ne profitent pas de la lumière des projecteurs. Alors que le monde célèbre la NES, la PlayStation ou encore la Game Boy, des dizaines d’autres machines ont discrètement sombré dans l’oubli, certaines en avance sur leur temps, d’autres trop étranges pour survivre. Pourtant, grâce à la scène de l’émulation, beaucoup de ces systèmes oubliés sont aujourd’hui de nouveau jouables sur le matériel moderne.
Pour les passionnés d’histoire vidéoludique ou les curieux en quête d’exploration, émuler ces consoles perdues n’est pas seulement une affaire de nostalgie. C’est une redécouverte. Certaines avaient des idées folles, des designs uniques ou proposaient des jeux cultes jamais sortis du Japon. La bonne nouvelle ? Pas besoin d’avoir une collection rare ou un statut de collectionneur. Il suffit d’un bon émulateur, et d’un peu de patience.
Le Plaisir de l’Inconnu
Il y a un certain frisson à lancer une console dont personne autour de vous n’a jamais entendu parler. Ces machines n’étaient pas grand public, et c’est justement ce qui les rend passionnantes. Elles racontent une autre version possible du jeu vidéo, ce qu’il aurait pu devenir si l’histoire avait suivi une autre voie.
On ne joue pas seulement à de vieux jeux, on entre dans une ligne temporelle alternative de l’évolution vidéoludique. Et si la vidéo en pleine motion était devenue la norme ? Et si les consoles portables s’étaient développées verticalement ? Ces expériences permettent de répondre à ces “et si” de manière concrète.
Ce même désir de sortir des sentiers battus se retrouve aussi dans d’autres aspects de la vie numérique. Dans le monde du jeu en ligne, tout le monde ne cherche pas des roues bonus, des conditions floues ou des programmes de fidélité tellement compliqués qu’il faudrait un tableur pour les suivre. Certains joueurs préfèrent aller à l’essentiel, ils se tournent vers des plateformes meilleur casino sans wager où ce que vous voyez est exactement ce que vous obtenez. Pas de pièges, pas d’obligations cachées. L’objectif est de faire le tri dans le bruit ambiant et de trouver quelque chose de plus simple et plus satisfaisant.
Par exemple, au lieu de courir après des jackpots tape-à-l’œil aux conditions enfouies dans les petites lignes, certains préfèrent des jeux à faible volatilité avec des gains clairs, moins de paillettes, plus de maîtrise. Cet état d’esprit, une curiosité mêlée à une forme de rébellion, est exactement ce qui alimente la scène de l’émulation. Quand le grand public devient trop lisse ou prévisible, on commence à chercher ailleurs. Et parfois, ce qu’on découvre est encore meilleur.
1. PC-FX (NEC)
Sortie uniquement au Japon en 1994, la PC-FX misait beaucoup sur la vidéo en pleine motion. Elle devait concurrencer la PlayStation, mais l’absence de support pour la 3D lui a coûté cher. On y trouve surtout des visual novels, des jeux de stratégie animés et quelques titres expérimentaux. Grâce à l’émulation, ces jeux uniques reviennent aujourd’hui à la vie.
2. Bandai Wonderswan
Dernier projet de Gunpei Yokoi avant sa mort, la Wonderswan était la réponse de Bandai à la Game Boy. Orientée verticalement pour certains jeux, elle offrait une grande autonomie. Sortie uniquement au Japon, elle proposait des RPG signés Square Enix, des adaptations d’anime, et quelques jeux de réflexion cultes. Deux générations ont vu le jour, toutes deux désormais émulables.
3. Casio Loopy
Une console conçue spécifiquement pour les filles, dès 1995. Elle incluait une imprimante d’autocollants intégrée et proposait des jeux centrés sur l’art, l’habillage et la communication. Un échec commercial, mais une vraie curiosité. Ces jeux sont en quelque sorte les ancêtres des life sims actuels. Aujourd’hui, elle est entièrement émulable et mérite un détour pour sa vision atypique du jeu vidéo.
4. Atari Jaguar
Souvent moquée, la Jaguar était pourtant en avance côté matériel, mais a souffert d’un catalogue pauvrement exécuté. Elle se revendiquait comme la première console 64-bit, une affirmation contestée. Elle proposait néanmoins quelques perles comme Tempest 2000, Alien vs. Predator, ou encore le premier Rayman. L’émulation récente l’a rendue plus accessible, même si sa configuration reste complexe.
5. Philips CD-i
Cette machine multimédia n’était pas vraiment une console, mais elle proposait des jeux sous licence Nintendo. Les jeux Zelda et Mario du CD-i sont devenus légendaires… pour toutes les mauvaises raisons. Pourtant, cette plateforme fait partie de l’histoire vidéoludique, et on peut désormais l’essayer soi-même grâce à l’émulation. Elle proposait aussi des logiciels éducatifs, des expériences musicales, et des récits interactifs très expérimentaux.
6. Apple Pippin
Oui, Apple a bien tenté de percer dans le monde des consoles. Développée avec Bandai, la Pippin a été un échec commercial (environ 40 000 unités vendues). Mais en tant qu’expérience autour du multimédia et du jeu éducatif, elle mérite l’attention. Elle proposait des idées étonnamment modernes, comme la connexion Internet et un système ouvert aux développeurs. Les émulateurs permettent aujourd’hui d’en explorer certaines fonctions, même si la compatibilité reste partielle.
7. FM Towns Marty
La toute première console 32 bits au monde, lancée avant la PlayStation, par Fujitsu. Elle tournait sous une version modifiée de DOS et affichait 256 couleurs simultanées, impressionnant pour l’époque. On y trouvait principalement des portages PC enrichis avec un meilleur son et des graphismes affinés. Elle était chère, mal promue, et bien trop en avance. Aujourd’hui, des émulateurs comme UNZ la ressuscitent pour les curieux du rétro japonais haut de gamme.
8. Epoch Super Cassette Vision
Suite logique de la Cassette Vision, cette console japonaise des années 80 reste obscure, même pour les collectionneurs. Pourtant, certains jeux montrent des tentatives précoces de logique complexe et de manipulation de sprites. Les graphismes sont rudimentaires, les contrôles rigides, mais l’ensemble respire l’expérimentation. L’émuler aujourd’hui, c’est toucher du doigt l’inventivité brute des débuts du jeu vidéo.